Quimper Saint-Mathieu sa Passion et ses vitraux disparus

Publié le par jeanpierrelebihan2

EGLISE SAINT-MATHIEU, SA PASSION et SES VITRAUX DISPARUES

vitrail en court de restauration dans l'atelier de vitrail Quimpèrois


http://lebihanvitraux.over-blog.fr/article19178613:html















Démolie en 1895 et rebâtie en 1897,

Une église de style roman avait précédé la vieille église  démolie en 1895 qui avait été construite à la fin du XV°siècle, de 1498 à 1515. Jusqu'en 1844, une tour, indépendante de l'église s'élevait sur le même plan que sa façade dans son prolongement vers le Nord ;Un passage étant ouvert sous cette tour; De plus, sur le mur Nord existait accolée la chapelle de Notre-dame du Paradis;  "mon clocher" 1899


La maitresse vitre

  .

                                                        D'avant la date de la démolition de l’ancienne église, nous                                         possédons plusieurs descriptions de vitraux anciens qui s’y                                         trouvaient. Dès le début du XIXe siècle, plusieurs « antiquaires » de                                             l’époque s’y sont intéressés.

 Cette fenêtre du chevet, actuellement une Passion fortement restaurée, présentait des panneaux de vitraux des XVe et XVIe siècle. Ces derniers étaient, semble-t-il, peu nombreux,

Il est à noter,qu'à une certaine époque,  cette fenêtre axiale avait
le bas de ses lancettes bouché par de la maçonnerie jusqu’à 1, 60m.

 Du XVe siècle, on relevait un Christ en croix accosté de six per sonnages debout placé deux par deux, les uns au-dessus des autres, les plus élevés étant la Vierge et saint

 Joseph. Auguste André,livre"de la verrerie"1878;

Ce panneau central était accompagné de deux panneaux avec les deux larrons.
1893, On relève queLes vitraux ont été maltraités et dénaturés par une restauration datant de quelques quarante années.
Ottin dans son livre "Le Vitrail"
 
y voie: une Circoncision qui occupe la partie inférieure de l’Arbre de Jessé.
 
Existait donc des restes d’un Arbre de Jessé, provenant probablement d'une autre baie, qui disparut comme beaucoup d'autres lors de cette reconstruction de 1896. Le verrier restaurateur, Florence, de Tours, en du faire tout bénéfice.

Le tympan, en dehors d’un Père Eternel et des instruments de la Passion, présentait au moins quatre écussons des familles de Rosmadec, La Chapelle, Molac, Le Sénéchal de Carcado.

La photo ci-dessous est bien sûr actuelle..
 
Dans ce tympan  on relevait  aussi au soufflet supérieur le Père Eternel dominant les Instruments de la Passion.Sur les côtés un ange tenait une aiguière sur un plateau, un autre avait une lanterne.

Dans six soufflets, on relevait l’écu de France, soutenu par 2 anges, lequel était entouré de l’ordre de Saint-Michel surmonté d’une couronne non fermée, à fleurons fleurdelisés.

Puis, on trouvait un écu mi parti France Bretagne, avec 2 anges et même cordon et même couronne, puis les écus de Rosmadec et de Pont-Croix. Certains  remaniés, d’autre refaits à la fantaisie du vitrier, deux-ci étaient entourés du collier de l’épi.



Description de la Passion.


Il s’agit d’une baie à 5 lancettes de 0, 56 centimètres de large et  de 5  mètres, 57 de haut, du moins pour les quatre lancettes entourant la lancette centrale dont la largueur varie et est de 0, 62 centimètres et la hauteur est portée à 5, 70. L’église est consacrée le 28 octobre 1514, le vitrail  est même  postérieur à 1547.

 
Chaque lancette est composée de six panneaux de

vitraux et ne présente par contre pour les deux extérieures que trois scènes Les panneaux B1B2C1C2D1D2 ont chacun une scène figurée. Les panneaux centraux, soit B3, B4, B5, C3, ,C5,D3, D4, D5, font partie d’une même scène. Les têtes de lancettes ont tous des dais gothiques sur fonds alternés bleus et rouges. Le réseau composé de onze éléments présente des armoiries, des anges, un Père Eternel et. des instruments de la Passion.

Nous sommes bien devant une Grande Passion, XVIe, sujet que Durer,147161528, a énormément apprécié. Et ces gravures ont divulgué largement une iconographie déjà fixée dans ses grandes lignes, bien avant la publication des Grande et Petite Passion (1507-1511) q
ns qui ont disparus, tel un Arbre de Jessé, une Crucifixion avec la Vierge et saint Jean, une Circoncision, que cinq sujets : Jésus devant le grand prêtre, le couronnement d’épines, la flagellation, Jésus devant Pilate, le Portement de croix, la Mise au tombeau, la Résurrection. De plus, le bas des lancettes est bouché par de la maçonnerie.

La restauration, le vitrail,classé Monument Historique, avec les compléments, est confiée à l’atelier Florence de Tours. . Pour remplacer les partis manquantes, cet atelier prend  le  calque  de la Marie Madeleine de la Passion de l’église de Tourc’h, et selon l’abbé Peyron, d’autres scènes sont copiées sur la Passion de l’église d’Ergué-Gabéric. Pour s’aider, ce restaurateur pouvait avoir tous les éléments indispensables avec certaines Passions, comme à La Roche-Maurice ou La Martyre. Son auteur est probablement le peintre verrier Le  Sodec de Quimper. Tout porte à y croire, entre autre ses textes.

Ce vitrail, comme tous les vitraux anciens, fut déposé et mis en lieu sûr durant la guerre 39-45.

La lecture se fait à partir du bas gauche, horizontalement, puis vers la droite,,

jJardin des Oliviers, le baiser de Judas, Jésus devant le grand prêtre, la Flagellation, en partie ancienne, le Couronnement d’épines, anciennes,, pour remonter aux panneaux A3, A4,A5. Jésus devant Pilate, ancien, le Portement de Croix. Ancien, Arrivé  là c’est la grande scène de la Passion, que l’on quitte pour la Résurrection et la Mise au Tombeau., ces deux anciens.

Notes :
Chevaux proches des autres vitraux des Le Sodec avec texte NOSVEOR

Rouges très attaqués.
Le bon larron moustache à la Henri IV, cheveux bien peignés avec cuche.
Sourcils à la banane dans portement de croix.
Personnage avec tache de maladie (rougeole)





Les autres baies de l'église.qui ont disparus



Une fenêtre du côté Sud ne conservait que des armoiries ou des fragments d’armoiries posés dans son tympan. Il s’agissait des familles de Tréanna, Quélennec, Lagadec et Le Baud. Le bas était rempli d’une vitrerie dite « moderne », sans aucune description. A mon avis, un travail du peintre vitrier Quimpérois Cassaigne.

Du
côté Nord, encore une baie avec des armoiries dans un réseau de tympan à trois éléments avec les armes d’Anne de Bretagne pleines et celles des L’Honoré, (au-dessus)
 Les trois lancettes de cette baie présentaient divers épisodes de la vie de saint Yves, dont saint Yves donnant son capuchon à un pauvre, saint Yves à genoux devant un ange. Ailleurs il reçoit deux personnages à genoux sur un fond de maison.    Ce sujet peut rappeler la charité saint Yves. Ce vitrail était donné des années 1489-1499.

Les scènes de la vie de SaintYves  telles qu'elles

 sont décrites ici, se trouvent actuellement depuis
1914 à l'Evêché de Quimper, dans la chapelle
 privatif de l'évêque.Comme le montre la photo
ci jointe, la première scène s'y retrouve;

Mais pour la seconde, ce n'est pas un ange
mais une femme à qui il donne un vêtement.

Ces vitraux auraient été vus au XIX° siècle
 en place à la Cathédrale de Quimper soit dans les fond baptismaux, soit dans la chapelle des gouttes de sang;

Une autre chapelle, celle des de Kerdour contenait en 1632 un vitrail figuratif, dont on ne connaît pas le sujet.

Au pignon ouest, au-dessus de la porte principale, le relevé de prééminences de Claude Bourricquen présente une baie à deux lancettes trilobées surmontées de trois jourrs, mais  ici on n’a de preuve que de 1642;dans la lancette centrale, un Christ en croix, est sur un petit Golgotha avec os et crane d’Adam.. Au pied de cette crucifixion, se voyait les armes des L’Honoré, tandis que dans le tympan, au dessous des armoiries mi-France mi-Bretagne, entourées du collier de saint Michel, sur fond rouge, on trouvait deux oculi avec personnages.Ceux-ci se révèlent être des anges musiciens annonçant probablement la Résurrection






 
Après vision de clichés de la fondation Astor, cette fenêtre, lors de la démolition de l'église, possédait des vitraux kaléidoscope de Cassaigne.

Restauration en Avril 2006 par l'atelier Quimpérois
le bihanvitraux


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