Romillé. Une Vie Légendaire de Saint Martin, incendiée et restaurée

Publié le par jeanpierrelebihan2

Romillé
EgliseSaint Martin


Un incendie en 1926 toucha cette verrière qui fut ensuite restaurée par  des ateliers  successives dont on  trouve la signature sur  d’autres vitraux de l’église. 
 

Qui sont ces ateliers?:
DesJardins,  Roger,  d'Angers, Architecte. Il acheteen 1925 la fabrique de vitraux de Georges Merklen.L'affaire, alors prospère,  décline rapidement pour mauvaise gestion. Les succursales   de Paris, (ex- Haussaire),    Reims et New York ferment. Entreprise en liquidation en 1933 qui est reprise par Bordereau , lui aussi à Angers, en 1934.



En 1865,l’historien Marleville  signale que cette église "avait jadis  d’assez beaux vitraux : ceux de la fenêtre au fond du chœur sont assez bien conservés, lls représentent la vie de Saint Martin et portent les dates de 1555 et 1606

En 1878 Auguste Andrée dans sa brochure : « De la verrerie et des vitraux peints dans l'ancienne province de Bretagne, reprend ces deux lignes et complète  la description.
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L'église a une belle fenêtre de chevet , ornée de nervures en formes de cœurs.qui contient  une verrière où se trouvent la date de 1555 et celle de 1606, indiquant probablement une restauration faite à cette dernière époque.
La légende de saint Martin y est représentée en dix sept panneaux avec tout le brillant coloris et la pureté de dessin du XVI° siècle
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1° saint Martin, le genoux en terre et une épée à la main, prête la serment militairie au milieu d’une troupe de guerriers.

2° il partage son manteau avec un pauvre qu’il rencontre à la porte d’Amiens
3° pendant son sommeil, il voit le sauveur qui lui apparaît revêtu du manteau qu’il a donné la veille

4° il reçoit le baptême de la main d’un évêque ; il porte une draperie seulement autour des reins ;

5° il reçoit la tonsure et l’habit monastique agenouillé aux pieds d’un évêque,

6° un archévêque,la croix en main, lui donne la consécration épiscopale

7° pendant qu’il offre le sacrifice, un globe de feu brille sur sa tête et un ange tient une draperie, au-dessus de l’autel, ses précieuses offrandes.

8° écrivant sur une table couverte d’un tapis , il regarde un démon qui s’enfuit et laisse tomber une de ses jambes

9° il paraît en présence de l’empereur, vieillard décrépit, à longue barde, la tête couverte d’une espèce de turban relevé sur le sommet, couvert d’un manteau d’hermines et de pourpre et le sceptre à la main

10° il ressuscite un personnage qui semble sortir de son cercueil et rendre grâces de sa résurrection au saint

11° debout, en chape et la crosse à la main, il fait le signe de la croix sur un démon qui vient le tenter sous la figure d’une femme impudente

12° il bénit un jeune homme qu’on lui présente ; l’empereur avec son riche costume, est présent à cette scène

13° dans les cœurs du tympan, le saint, à genoux et les mains jointes, prie avec ferveur ; le Saint-Esprit plane sur sa tête et un ange se tient debout derrière lui

14 revêtu d’un habit de moine, il est étendu sur la cendre et rend le dernier soupir ; un évêque est debout près de lui

15  une procession, composée de trois évêques et de moines en blanc paraît aller à la rencontre du corps

16 et 17° un vaisseau vogue sur la Loire et est rempli d personnages pieux qui accompagnent la dépouille mortelle du saint évêque. Il manque plusieurs figures dans ce dernier tableau. Toute cette légende est peinte avec soin et en petite dimension. La plupart des tableaux sont entourés d’ornements dans le styl e de la renaissance.

Pour plus d’information sur c e vitrail et à notre époque voir : Les Vitraux de Bretagne de Françoise Gatouillat et Michel Hérold paru aux Presses Universitaires de Rennes.
 Leur montage photographique de la baie vous montrera l'état actuel qui ne fut pas arrangé par les ans, lincendie et les restaurations où les plombs de casse n'aident pas la lisibilité


Publié dans VITRAUX XVI°

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